Guide à l’attention de ceux qui désirent entreprendre une démarche en psychothérapie.
Source : https://www.snppsy.org/vous-recherchez-un-praticien/guide-pratique-du-consultant/
Depuis un certain temps, tout devient plus difficile pour vous. Vous éprouvez un mal-être, des difficultés psychiques, vous êtes angoissé(e) et déprimé(e), vos problèmes de couple vous paraissent insolubles, ou bien toutes sortes de difficultés relationnelles, sexuelles ou existentielles se répètent dans votre vie.
Ou encore vous désirez accéder aux aspects inconscients de votre psyché, afin d’améliorer la connaissance que vous avez de vous-même. Au bout du compte vous vous trouvez confronté(e) à une situation nécessitant de recourir aux ressources d’un tiers qui vous offre une écoute professionnelle, bref vous sentez la nécessité d’entreprendre une psychothérapie.
La psychothérapie ? Pour qui ? Pour quoi ?
Les praticiens en psychothérapie relationnelle offrent à la population un service qui s’adresse à toute personne qui en éprouve le besoin et particulièrement quand elle souffre de difficultés psychologiques, relationnelles, sexuelles, comportementales, psychosomatiques, mais aussi quand à celles qui sont à la recherche de sens , ou simplement désirent mieux se connaitre.
Cependant la psychothérapie est rarement opérante à elle seule dans le cas de troubles mentaux graves. Elle peut venir en complément d’un traitement médical ou social ; elle peut être aussi effectuée dans le cadre d’une institution spécialisée.
Le praticien propose une démarche personnelle qui vise à approfondir la connaissance de soi et dénouer les problématiques aliénantes. La psychothérapie touche essentiellement les aspects cachés ou méconnus de soi-même. Suivant les méthodes et disciplines ou selon les moments de la psychothérapie, on mettra l’accent sur la guérison des symptômes et l’adaptation du comportement, ou sur la résolution de la problématique cachée, ou sur l’évolution et le développement de la personne, ou sur la découverte de sa vérité de sujet et l’acceptation de soi-même tel que l’on est.
C’est une démarche dans laquelle le double engagement de celui qui entreprend la démarche, que nous appellerons ici consultant, et du praticien constitue un élément déterminant.
Quelles sont les méthodes ou disciplines pratiquées ?
Les méthodes sont nombreuses en apparence. Elles peuvent se regrouper en grandes familles, verbales, psychocorporelles, d’inspiration psychanalytique, existentialiste, ou cognitiviste. Elles se pratiquent en séances individuelles ou en groupe.
Parfois un praticien se concentre sur une seule discipline ; le plus souvent, il a plusieurs cordes à son arc et va adapter sa technique à la personne ou au moment de la thérapie. Quoi qu’il en soit c’est la personne du consultant qui est au centre du processus, donc la relation avec le praticien (il s’agit d’un praticien en psychothérapie relationnelle).
Qu’est-ce que le cadre thérapeutique ?
Le cadre thérapeutique, ce sont tout d’abord les conditions matérielles de la thérapie : le lieu, la périodicité et la durée des séances, le tarif, les règles appliquées en cas de manquement à une séance, les méthodes, le cadre déontologique dans lequel s’inscrit le praticien.
Il doit être clairement énoncé par le praticien en début de thérapie, et le consultant doit y donner son accord lors du contrat psychothérapeutique passé entre les deux lors des premières séances. Tout changement du cadre devra faire l’objet d’un nouvel accord. Le cadre est très important afin d’assurer la sécurité du consultant et la qualité du travail psychique qui va s’effectuer.
Quelle est la nature de la relation entre le consultant et son praticien de la psychothérapie relationnelle ?
La relation thérapeutique instaure un espace symbolique fondé à la fois sur une intimité et sur une distance respectueuses. En tant que lien symbolique, cette relation est l’élément moteur du processus psychothérapique. L’interdiction du passage à l’acte des pulsions violentes et sexuelles dans cet espace symbolique est la condition même de la liberté d’expression de tous les aspects de la personne en psychothérapie.
Le praticien est le garant du respect des interdits.
Le consultant s’implique pour lui-même avec toute la sincérité et la force d’engagement dont il est capable. L’implication du praticien est au service du processus psychothérapique. Cette asymétrie dans la relation permet d’abord au consultant d’investir le praticien d’une fonction d’adulte idéal avec lequel il peut créer son espace de pouvoir et de liberté. Elle déclenche la répétition des situations traumatiques et pathologiques non résolues par le consultant. Enfin, elle permet au consultant de désinvestir la personne du praticien pour accéder à l’autonomie. Le praticien respecte l’intégrité du consultant. Il respecte inconditionnellement son vécu personnel et ses valeurs authentiques. Il respecte les résistances du consultant au processus, considérées comme instruments indispensables de l’évolution.
N’hésitez pas à consulter le code de déontologie du SNPPsy en cliquant sur ce lien
Le praticien de la psychothérapie relationnelle prend en compte les images et affects positifs ou négatifs que le consultant est amené à porter sur sa personne, ses croyances, sa méthode ou son institution. Il les considère comme instruments de la démarche engagée. Il observe, dans le même temps, le consultant et lui-même. Il est attentif à ses propres réactions et les considère comme des signifiants utilisables dans le processus. Cette dimension relationnelle, souvent désignée par les termes de transfert et contre-transfert, est maniée différemment selon les écoles.
Comment choisir un praticien de la psychothérapie relationnelle ?
Souvent, c’est un ami qui vous a recommandé quelqu’un ; ça ne veut pas dire que cette personne vous conviendra car vous êtes différent de votre ami, mais vous pouvez tout de même aller voir. Si lors du premier entretien vous ne vous sentez pas en confiance, n’hésitez pas à chercher quelqu’un d’autre. Fiez-vous à votre intuition.
Il est en effet nécessaire de se sentir en confiance. N’hésitez pas à voir plusieurs praticiens. Demandez au téléphone combien coûte le premier entretien : il est souvent à prix réduit, parfois gratuit.
Si vous choisissez sur publicité, sachez que les vrais professionnels respectueux des règles d’éthique se soumettent au devoir de réserve dans le contenu et dans les supports de leur publicité qui doit être non mensongère, discrète, décente, respectueuse de la laïcité (c’est-à-dire de toutes les opinions et croyances) et des valeurs démocratiques, respectueuse de la spécificité des confrères.
Vous pouvez consulter l’annuaire des praticiens inscrits au SNPPsy :
Les praticiens dont vous trouverez les noms présentent des garanties de formation et d’éthique.
Les praticiens titulaires ont été agréés par une Commission de pairs sur des critères sérieux. Cela ne veut pas dire qu’ils vous conviendront ou qu’ils soient parfaits, ni que ceux qui appartiennent à d’autres organisations ne soient pas tout aussi compétents, et il est conseillé d’en rencontrer plusieurs avant de choisir. Mais vous limiterez les risques en cherchant parmi les membres du SNPPsy.
Un homme ou une femme ?
En soi cela n’est pas le plus important, mais si vous avez une préférence, suivez-la.
Quelles garanties a-t-on quand on cherche un praticien ?
Le fait est que la profession n’est pas actuellement réglementée. N’importe qui peut écrire psychopraticien ou psychanalyste sur une plaque, une petite annonce, une publicité ou un annuaire. C’est pourquoi le SNPPsy a instauré un processus de titularisation. Le psychopraticien relationnel® titulaire répond à certains critères de formation et d’éthique, il a été agréé par une commission de pairs.
Qu’est-ce qui fait la qualité d’un psychopraticien relationnel® ?
La qualité du psychopraticien relationnel est définie par :
un niveau d’individuation qui résulte d’un travail sur soi approfondi,
une compétence professionnelle acquise par une formation pratique spécialisée à la psychothérapie,
un questionnement permanent de sa pratique à travers une supervision.
Le praticien de la psychothérapie relationnelle s’inscrit dans une culture psychologique en reconnaissant ses filiations théoriques et méthodologiques, tout en se faisant artisan de sa propre autonomie : il se réfère également à son expérience, sa sensibilité, ses valeurs. Et a acquis une culture élaborée et spécifique dans le domaine des sciences humaines.
Le praticien de la psychothérapie relationnelle est reconnu par une organisation de pairs. Il se soumet à une éthique professionnelle ; cette éthique est définie par le code de déontologie de l’organisation à laquelle il appartient (celui du SNPPsy constitue une référence dans la profession).
Lors du premier entretien, n’hésitez pas à poser des questions au praticien sur sa formation, son éthique, sa supervision, son groupe d’appartenance, etc
Commencer une thérapie?
Ci-après un autre texte du Snppsy, qui donne des éléments de réponse pour celle ou celui qui hésite encore à faire le premier pas et contacter un praticien de confiance, qui saura l'accompagner et le guider dans son voyage.